Cécile Laithier, chef de service qualité du lait à l’Institut de l’Elevage
« Un retour au bon sens »
L’écologie microbienne dirigée, pourquoi, comment ?
« Depuis plusieurs décennies, la filière lait cru a du mal à traiter de façon conjointe la problématique sanitaire et la préservation de la spécificité des produits, de leur lien au terroir. C’est un enjeu majeur aujourd’hui face aux menaces qui pèsent sur la filière. On commence à comprendre tout l’intérêt de s’inscrire dans une démarche globale d’écologie microbienne dirigée et les nouveaux outils de caractérisation des écosystèmes microbiens le permettent plus facilement.
Cette approche revient aux fondamentaux et au respect d’un certain bon sens : les pratiques culturales, l’alimentation des animaux, leur santé, des bâtiments adaptés… Il s’agit de prévenir les risques le plus en amont possible plutôt que recourir à des pratiques de nettoyage voire de désinfection drastiques au moment de la traite, d’assurer la cohérence et la stabilité du système. C’est à cette condition que l’on peut viser les deux objectifs. En préservant les bonnes flores, on concourt aussi à occuper le terrain face aux flores pathogènes. »